By Linda Wertlenová

Edited by Katja Skylv

Mercredi 12 octobre, deux hommes ont été abattus par balle devant un bar gay populaire au centre de Bratislava (capitale de la Slovaquie).  

Les victimes étaient deux jeunes étudiants dont l’un qui travaillait à ce bar. Ils ont été attendus par le tireur une dizaine de minutes et se sont fait abattres un peu après 19 heures La nuit du meurtre, la police nationale slovaque a réussi à identifier le suspect. Un jeune homme de 19 ans, Juraj Krajčík, fils d’un membre éminant du parti de l’extrême droite, qui n’a pas obtenu suffisamment de voix pour entrer au Parlement lors des élections législatives de 2020. La police a retrouvé son corps le lendemain vers 8 heures du matin, dans un parc pas loin du lieu de la fusillade. Selon les médias, peu de temps avant son suicide, il avait laissé des messages homophobes et antisémites sur son compte Twitter, affirmant qu’il ne regrettait pas ses actions

Cette nouvelle a laissé la communauté LGBTQIA+ profondément en choc, et à la suite de cela il y a eu des manifestations.  Plusieurs politiciens ont montré du soutien aux familles des victimes. Notamment la Présidente slovaque, Zuzana Čaputová, et le Premier ministre, Eduard Heger, qui s’est exprimé sur twitter et a décrit le tireur comme un “adolescent radicalisé”. “Deux personnes ont été assassinées simplement parce qu’elles faisaient partie de la communauté LGBTI, c’est inacceptable”, il a réagi en ajoutant : “Dans un pays libre et démocratique, les homosexuels ont le droit de vivre librement”.

Illustration by Martin Stec

Ce n‘est pas la première fois de l’année qu’on rencontre un cas similaire en Europe. Par exemple à Oslo, capitale de la Norvège,  le tueur présumé a fait deux morts et 21 blessés  près d’un bar gay la veille de la Pride. Malheureusement même en 2022, il reste de la haine envers les minorités partout dans le monde, même en Europe. En effet dans plusieurs pays européens tels que l’Espagne, la Suède, l’Italie et l’Estonie, des partis d’extrême droite ont ouvertement fait des commentaires désobligeants sur les personnes LGBTQI ou menacé leurs droits. Rome, Budapest et Varsovie sont très proches sur les questions sociétales, se rejoignant dans leur positionnement anti-islam, anti-immigration, anti-avortement et anti LGBT. « La droite européenne se renforce… Nous vaincrons les communistes, le gauchisme et le lobby LGBT – tous ceux qui ruinent notre civilisation », comme l’a lapidairement résumé le vice-ministre de l’Agriculture polonais Janusz Kowalski sur Twitter. Dans les pays de l’Est de l’Europe, les gouvernements peuvent parfois même passer à l’action. Comme la Hongrie, qui a adopté en juin 2021 une loi qui interdit la promotion de l’homosexualité et du changement de sexe auprès des mineurs. La loi est entrée en vigueur malgré l’opposition de l’Union européenne. Elle a été approuvée par 157 députés sur 199 sièges. N’oublions pas les pays tels que la Lettonie, classée 41ème sur 49 pays (juste devant la Pologne) du classement fait par l’ONG sur les droits des LGBTIQ+ des pays d’Europe et d’Asie centrale. L’an dernier en mai 2021 un homme homosexuel Letton 29 ans avait été brulé vif par un groupe de gens. D’autres cas pourraient être cités, car chaque année de nombreux actes homophobes sont commis contre des personnes innocentes. 

Mais alors comment pouvons-nous êtres des alliés à la communauté LGBTQI+ ? 

Même en tant qu’élèves, professeurs ou qui que ce soit d’autres nous pouvons changer le monde pour vivre dans un endroit meilleur par chaque petite action. Premièrement, il faut se renseigner le plus possible sur les différents termes utilisés et des enjeux liés à l’orientation sexuelle et à l’identité du genre. Il faut aussi s’informer sur tous les sujets politiques et autres liés à cela. Deuxièmement, il faut intervenir si on est témoin de différents actes discriminatoires et donner l’exemple. Troisièmement, essayer de joindre les efforts de collectivités tels que des manifestations, collectes de fond, bénévolats… Chaque geste compte et peut aider la communauté LGBTQIA+. Ces exemples mentionnés peuvent aussi aider d’autres communautés discriminées.  Pour conclure, aucune personne ne devrait être discriminée par la société ou sentir ses droits en danger pour son orientation sexuelle ou simplement pour ce qu’elle est.

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